mercredi 30 juin 2010

Sexy Sushi

Eté, chaleur, bonheur, festival  et JUS DE FRUIT et SEXY SUSHI.
Sexy Sushi c’est l’art de combiner les sons d’une manière agréable à l’oreille. Composé de Mitch Silver et de Rebeka Warrior, le groupe fait de la Techno et présente son nouveau disque « Cyril » au printemps. Et c’est eux qui ouvre le bal des « Juicebox d’été ». Ca permet aussi de vous dire que SEXY SUSHI, et JUICEBOX seront présent aux eurockéennes de Belfort qui ont lieu à partir de jeudi sous une chaleur de folie. ENJOY LA FRAICHEUR.


 LA MINUTE JUICEBOX, le principe : répondre aux questions par un titre de chansons.

Une chanson à écouter sous la pluie
THE CURE The funeral partyé


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Une chanson pour danser
CASCADA miracle

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Une chanson pour un road trip
SEBASTIEN TELLIER  Fingers of Steel (Hypnolove Remix)
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Une chanson que vous avez honte d’aimer 
Je n'ai pas honte d'aimer une chanson
 

Une chanson mélancolique
KOUDLAM Flying dolphins
ou SCOUT NIBLETT Cherry Cheek Bomb
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Une chanson qui vous motive
LES BERRURIERS NOIRS  Fils de pute
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Sexy Sushi - "marin" from charlie mars on Vimeo.


 
 

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Myspace
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vendredi 14 mai 2010

Pierre Lapointe

Son premier album est dans le sillage de la variété française.
Le second est pop et onirique.
Le troisième et dernier l'album est rock et mélancolique.
Qu'est ce qui a nourrit Pierre Lapointe pour que sa musique soit si variée?
De quoi s'inspire-t-il?
C'est dans l'intimité de la Boule Noire, avant l'un des nombreux concerts qu'il donna en octobre, que nous l'avons rencontré pour poser toutes nos questions.

Tes dernières émotions lives.
J'ai vu Albin de la Simone parce que je suis allé chanter avec lui. Je n'ai pas fait de shows depuis que je suis à Paris. Je ne sais plus ce que j'ai vu.

Il n'y a pas un live qui t'as marqué?
Si, il y en a pleins! J'ai vu Cocorosie en première partie de Antony and the Johnsons. Le show de Cocorosie m'avait vraiment, profondément bouleversé. J'ai vu Mara Tremblay en concert, ça m'a  beaucoup plu. D'ailleurs son dernier disque est hallucinant!
 Il y a toutes sortes d'artistes comme ça: Thomas Fersen, Björk, qui m'ont jeté à terre quand je les ai vus. 
Et il y a aussi beaucoup d'artistes qui ne sont pas de la chanson ,qui m'ont bouleversé. Je pense à des shows de Robert Lepage qui est un grand metteur en scène, mais aussi David Altmedj qui est un artiste des arts visuels.
 Il y a aussi le chorégraphe, Dave St Pierre, si vous avez la chance de voir un de ses spectacles, allez-y! On a  un peu le même genre de démarche dans le sens où son but est de créer des images fortes très rapidement. C'est de la danse ou plutôt des portraits vivants, des tableaux vivants. C'est très troublant. Cela peut être une fille qui hurle pendant quinze minutes sur une pièce de Wagner avec des gens qui lui vident une chaudière de sang sur la tête. Un autre morceau, cela va être des gens qui vont juste courir d'un coin à l'autre de la scène en se déshabillant. C'est très simple et très très troublant.
A un moment donné, on ne sait plus trop si on est à l'aise, heureux, ému ou bouleversé. C'est le genre de truc qui moi, m'allume beaucoup. 

Quelle est la chanson qui suscite une émotion immédiate et qui peut faire aimer la musique à ceux qui disent ne pas l'aimer?
Il y en a beaucoup! Il y a de grandes pièces musicales, de grandes chansons. Il y a une chanson de Gainsbourg qui s'appelle Valse de melody. C'est à mon avis une des plus grandes chansons qui s'est faite dans la francophonie. Il y a des chansons comme Si maman si. Là, je passe d'un extrême à un autre ,mais pour moi, Michel berger a fait de grandes chansons! Je pense aussi à Stone, le monde est stone de Starmania.
Pour moi, ce sont des  hymnes mélancoliques extrêmement humains qui ont fini par toucher des générations et qui seront encore là dans plusieurs générations.
 Il y a toutes sortes de choses qui peuvent émouvoir . Les pièces de Chopin pour moi, sont de la pop . Dans le sens où une belle pièce de Chopin va aller chercher autant quelqu'un qui « tripe » sur de la musique indie que quelqu'un qui aime la musique classique. Mais c'est de la grande pop pour moi. Ou de grandes chansons de Gershwin ou de Kurt Weill. Il y a une chanson magnifique qui s'appelle speak low. C'est un petit moment du quotidien. Il y a des centaines de chansons comme ça. Et c'est pour ça, je pense que je fais ce métier la, c'est parce que il y a des chansons qui viennent me chercher et qui sont allées chercher pas mal de monde aussi.

Comment construis-tu ta culture musicale?
Déjà, ma culture musicale s'est crée par frustration parce que chez moi il n'y avait pas de musique. Mes parents n'en n'écoutaient pas et je n'y avais pas accès facilement.
Quand j'achetais une cassette ou un vynil, ma mère trouvais que c'était de l'argent gaspillé. J'ai commencé à acheter des vynils et c'était la plus belle des libertés qui pouvait m'arriver! Car pour quinze dollars j'avais huit vynils à écouter.
 J'ai découvert l'œuvre de plusieurs artistes québecois sur lesquels je n'aurais probablement pas essayé de prêter attention. Je pense à Diane Dufresne qui est un gros choc dans ma vie!
 Je pense à Robert Charlebois, Claude Gauthier, Claude Léveillée ou encore Renée Claude.
Des chanteurs que la majorité des gens de ma génération ne connaissent pas.
 J'ai fini par les écouter, les découvrir et puis ça m'a donné accès à toutes sortes d'autres choses. Justement Kurt Weill je l'ai découvert comme ça. 
Quand j'étais étudiant, j'allais au Centre National des Arts, qui est la salle nationale de spectacles. Il y avait des billets « dernières minutes » qui coutaient douze dollars. C'est comme ça que j'ai vu de l'opéra, de la danse contemporaine, des shows d'Isabelle Boulay que je n'aimais pas particulièrement, mais je me disais « pour 12 dollars, je vais y aller . »
J'ai vu tout ce que je pouvais voir adolescent. De mes quinze à mes dix-huit ans j'allais voir un show par semaine. C'était beaucoup pour les moyens que j'avais.
Un des chocs que j'ai eu à cette période c'était un show qui s'appelait The Holy Body Tattoo Dance Company. C'est une compagnie de danse où Dave St Pierre, le chorégraphe dont je parlais, a commencé à danser. C'était un groupe de heavy métal et ils avaient repris le thème de Giselle. Ils étaient habillés en cuir un peu médiéval, vraiment « hardcore ». Avec un groupe live qui s'appelait Barf qui hurlait dans des micros.
Je me souviens, à un moment, ils avaient éteinds les lumières, donc pendant 10 minutes on était dans la noirceur totale. Et je dis à une amie « Ils vont nous voler nos porte-monnaies! Qu'est ce qu'ils font? » (rires). Donc quand tu te retrouves dans une institution comme le Centre National des Arts du Canada, à regarder un show de danse qui n'en est pas vraiment un, avec un groupe de heavy métal, quand tu sors d'un exercice comme ça en étant adolescent, on se dit qu'on peu faire n'importe quoi.
Je m'inspire de tout! C'est pour ça que quand je parle de ma culture musicale, je parle de ça. Ma culture musicale s'est construite en même temps que ma culture artistique. J'ai commencé à vouloir tout prendre. En me disant que tout était intéressant, tout pourrait m'amener quelque part.

Tu écoutes quoi en ce moment?
En ce moment, j'écoute Manno Charlemagne. Un chanteur qui arrive de Haïti qui fait de la chanson engagée. C'est superbe, vraiment. Il serait comme le Bob Dylan tahitien. J'écoute aussi la reine du Fado, je ne me souviens plus de son nom. [Amália Rodrigues  ndlr] La portugaise qui chante des chants traditionnels ultra … on s'ouvre les veines et tout.  C'est très très beau. J'écoute le dernier de AIR, Brigitte Fontaine qui est très bon.

Il y a des artistes québecois que tu conseilles?
Mara Tremblay! Son dernier album est excellent. Sinon, le groupe Numero qui a sorti un album. Ce sont des textes assez chargés dans le sens où ils ont une belle réflexion sur la société moderne et ce sont des trucs de dancefloor. Cool, très très cool, pour faire du jogging c'est merveilleux! (rires)

Et t'écoutes pas d'artistes anglo-saxons?
Si j'écoute, Radiohead ou Beck. Le dernier album de Beck! Justement je l'ai vu à Montréal dans une petite salle de quoi .. 400 places et c'est rare qu'il fasse ça. Et j'ai beaucoup aimé le spectacle, c'était très cool.
Quand j'étais adolescent c'était Pulp, Blur, Pj Harvey. Beaucoup de groupes de la scène britpop m'ont marqué. Et Björk qui est pour moi une diva des temps modernes. A mon avis elle est le plus beau lien entre l'art d'avant-garde et la chanson pop. La plus belle preuve vivante que les deux peuvent coexister.

Là ,il te reste trois concerts à la boule noire, quelles sont tes impressions sur cette série de concerts?
Je suis très heureux. On est très heureux. C'était étrange pour nous de faire une petite salle. Les derniers shows qu'on a fait c'était dans des grandes salles. Au début j'étais un peu déstabilisé. J'ai fait rajouter l'avant scène parce que je n'avais pas assez de place. Je trouvais ça troublant mais c'est super parce qu'on est très proche du public. On sens ce qui se passe. Les gens qui sortent sont contents d'être venus.

Oui voilà, tu reçois l'émotion immédiatement?
Oui, c'est très très clair. Sur des grandes scènes, c'est chiant parce que ,quand on lance quelque chose, ça prend du temps et ça nous revient. On a l'impression de pédaler dans le vide un peu. Tandis que là, c'est très direct et c'est très vivant en fait.

Mais ça ne t'intimide pas?
Non, c'est aussi intimidant de faire une grande salle qu'une petite salle. Et c'est aussi facile de faire une grande scène qu'une petite scène dans le sens où chacune a ses forces et ses faiblesses, ses difficultés. Non, ça ne m'intimide pas. Pour moi, c'est agréable. C'est motivant en fait. Puis surtout ici, je sais qu'il y a 50% de la salle qui ne m'a jamais vu en show donc ,c'est motivant de se dire que quand vous allez sortir d'ici ,vous allez parler de moi à tout le monde en disant que vous avez vu  un bon show. C'est pas vrai dans tout les les cas. Mais je dirais que la plupart du temps je  sens que les gens sont satisfaits. La scène, c'est une de mes forces aussi. J'ai tellement fait de spectacles que c'est devenu .. pas une deuxième nature parce que c'est pas naturel, mais j'ai beaucoup de facilité à le faire. .

Ton dernier album est plus rock, tu t'es donné une direction musicale à la base ou cela t'es venu à mesure que tu écrivais les paroles?
Ce qui était très clair, c'est que je voulais faire quelque chose de rock.
A chaque album que je fais, j'essaie de trouver un angle que je n'ai jamais expérimenté. Ce n'est pas du rock pur et dur mais j'ai envie de m'essayer à l'esthétique des guitares électriques. Et cela  a donné naissance à des chansons qui pour moi sont dans les bonnes chansons que j'ai faites, comme L'enfant de ma mère ou Barcelone.
Pour moi ce sont des exercices que je n'aurais pas pu créer si je ne m'étais pas imposé l'idée de faire de la musique rock. Donc ,c'était ça le but, faire sortir de moi une certaine agressivité, que j'avais lorsque je chantais du Brel par exemple, mais que je n'avais pas sur mes chansons.
Il a fallu que je me mette dans cet état là, dans cette mouvance là pour réussir à faire cela. Ce sont des gestes auxquels je pense. Je me dis toujours « dans dix ou quinze ans tout ce que je vais comprendre sur cet exercice là de cet album là, va me servir. »
J'ai voulu expérimenter des trucs plus kitsch pop des années 60 sur la Fôrets des mal aimés et je pense que cela va me servir dans trente ans, parce que j'ai découvert des choses sur moi même. J'ai utilisé cette expérimentation comme outil de travail  pour affiner mon propre outil de travail en fait qui est mon corps, ma personnalité.
Là, j'ai expérimenté autre chose qui est le rock. Il va y avoir des soupçons de cela dans chacune des pièces que je vais faire à l'avenir et je vais être capable d'aller vers cela sans avoir à me casser la tête parce que je l'aurai déjà fait.



LA MINUTE JUICEBOX
Une chanson sous la pluie
Une chanson très kitsch qui est sortie au Québec et qui a eu un très gros succès au Liban chanté par Mario Pelchat qui est Pleurs dans la pluie.  

Chanson pour un road trip
Lust for Life Iggy Pop

Une chanson mélancolique
 Si maman Si de Michel Berger.

Une chanson que tu as honte d'aimer
Une chanson d'une chanteuse des années 60 qui s'appelle Les boites à gogo de Michèle Richard. Un monstre

Une chanson pour danser
Common people de Pulp

Une chanson qui te rend nostalgique
Si maman si c'est le  summum. Ou Dépression au dessus d'un jardin  de Gainsbourg3. ecouter

Une chanson qui te rend combatif
Björk Declare independance parce qu'elle la chanté en Chine pour le Tibet 
ecouter

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Hyperclean

Hyperclean, Hyperlive, Hyperfou, Hyperpoésie, Hyperlong. Oui, long, vous l'aurez remarqué, on met du temps à mettre à jour, à vous publiez des pépites de mots. Puis, même le beau temps mais du temps à venir. C'est pas un souci, Frédéric Jean, chanteur et guitariste de la revue mélodramatique Hyperclean a prit le temps de répondre à nos questions, et on l'en remercie grandement et pour longtemps.

Hyperclean a été fondé il y a bientôt neuf ans … Pouvez-vous nous raconter comment est-il né et sous quelles influences ?
J'ai commencé le projet Hyperclean alors que je venais de travailler 2 ans en tant que clown dans une compagnie de théâtre et que je revenais m'installer à Toulouse.
Un soir j'ai vu jouer Olivier Cussac et son groupe Scotch dans un petit café et je suis devenu fan de leur pop savamment arrangée. 
Je lui ai alors fait écouter quelques maquettes que j'avais commencé quelques temps avant, et Olivier, tout de suite emballé, m'a proposé de travailler cela à son studio.
A l'aide de Julien Barbagallo à la batterie, mon frère Ludovic Dulac au clavier et Rémi Loridant au synthé, Olivier nous a aidé à trouver un vrai son très chouette dès le départ.

Par quels moyens en êtes vous venu à la musique ?   
C'est à dire ?

Quel est le groupe qui vous a donné envie de jouer … sur scène ?  
Il y en a beaucoup ! Mais parmi les plus importants pour la scène il y a Jacques Higelin, Jacques Brel, Nirvana.

Il y a-t-il une chanson qui vous correspond ?
Je ne sais pas.

Vous êtes un artiste à par entière : vous dessinez, vous chantez, vous êtes un peu le metteur de scène de vos concerts … Comment vous ai venu l’idée de « jouer » avec votre public ?
Grâce au travail du clown je pense, et aussi à mon expérience de musicien de rue ou il faut aussi éveiller l'attention des passants.

De quelle manière vous vous y prenez ?
Improvisation !

Vous n’avez jamais appréhendé les réactions du public ?
Appréhendé, non, mais une fois un type a tout de même failli me tuer !

Pouvez-vous nous donner une ou plusieurs anecdotes de concert ?
Le problème c'est que je m'en souviens souvent pas, j'ai vraiment une mémoire sous développée.
Ce qui me facilite toutefois la survie. Ha si! Je me souviens d'un concert à l'Olympia en première partie de la grande Sophie ou le feu (réel) s'est déclenché après notre premier morceau. Ou encore plus récemment lors d'un festival avec les Plasticines, Ludovic leur a lancé des glycines, une des musiciennes a glissé dessus et s'est foulé la cheville. (Véridique)

A votre avis, aujourd’hui, les concerts sont plus importants que les albums ?
Oui carrément. C'est par ailleurs personnellement toute la problématique.
Pour avoir des concerts il faut avoir des sorties d'album.

Votre nouvel album « Grand Tata » (sortie en mai 2009), est accompagné d’un livret de plusieurs pages. Qu’est ce que cela lui apporte « en plus » ?
Je ne sais pas si cela apporte vraiment quelque chose, j'avais envie de faire une revue disque et voilà! En tout cas j'ai vu l'autre jour un type ricaner après l'avoir acheté, il ricanait nerveusement d'une petite oscillation verticale, et j'en ai déduit que cela lui permettait peut être de faire du sport sans se fatiguer.
Peut être que cette revue permet de faire du sport.
Stratégiquement cela nous permet aussi de diffuser cet album dans des librairies !
   
Vous avez donné, mardi 15 septembre, un bal assis aux trois baudets. Pouvez-vous nous en dire plus sur ce concept de « bal assis » ?
Un bal assis pour inciter les gens à danser au moins intérieurement. C'est une technique de mise en condition psychologique.

Allez-vous à des concerts ?
Malheureusement pas assez. En fait j'en ai vu 2 ou trois depuis 2 ans que je suis revenu à Paris. Si vous avez des places en trop, des invitations, des propositions, n'hésitez pas à les faire passer à grandtata@hyperclean.net

Si oui, avez-vous déjà assisté un concert décevant ? C’était qui ?
Ha la la !  La plupart des concerts me déçoivent. J'en attends toujours trop. Mais je mets ce snobisme sur le compte de mon inculture.

Toujours en tant que public : C’est quoi pour vous, un bon concert ? Est-ce que vos critères évoluent ?
Une forme de partage de la joie !

Pouvez vous nous parler de vos projets parelles à Hyperclean (Ueh, par exemple) ?
Ueh est un groupe de post rock psychédélique avec lequel j'ai pas mal tourné il y a quelques années, surtout à l'étranger. J'y faisais de la batterie avec Stéphane Mounica à la guitare, Audrey Ginestet à la basse, Benjamin Glibert à la guitare, Rémi Loridant au Buggle. Nous sommes sur un label japonais acidmothers.com. Mais aujourd'hui le projet est au repos !



LA MINUTE JUICEBOX, le principe : répondre aux questions par un titre de chansons.

Une chanson à écouter sous la pluie
No quarter // Led Zeppelin

Une chanson pour danser
Zombie // Fela Kuti
ecouter

Une chanson pour un road trip
All downhill from here // Jim O Rourke
ecouter

Une chanson mélancolique
Exit Music // RadioHead
ecouter 
Une chanson qui vous motive
Guess It Was You // Morning Star



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dimanche 14 mars 2010

49 SWIMMING POOLS

Juicebox n’est pas mort, mais vive Juicebox quand même. Le mois de septembre était chargé, mais on a réussi à vous pressé un jus si savoureux que je vous laisse imaginer la carte du mois d’octobre.
Ca commence par un chiffre et sa fini par une lettre, non ce n’est pas le code de ma porte d’entrée : c’est
49 SWIMMING POOLS qui nous livre leur plus belle penser, merci à Emmanuel Tellier, qui est, à nos yeux, un artiste journalitico-musicien…
  
Vous vous êtes tourné vers la musique assez tôt, solfège à 5 ans, cours de piano à 7 ans … C’était une « destinée » naturel ?
Je pense que chaun naît avec « quelque chose », un petit atout personnel qu’il faut savoir 1. découvrir, 2. cultiver. Dans mon cas, il est évident que j’avais des aptitudes pour la musique, et c’est sans doute dans les gênes car je constate que mon fils, Elliot, qui a 9 ans, a aussi un super sens du rythme, qu’il a démontré très jeune, en tapotant partout depuis ses 3 ans, et une bonne mémoire des mélodies aussi. Moi, tout petit, je chantonnais tout le temps, je tapais sur des coins de table : même en m’endormant, sur les draps, sur l’oreiller, je tapais des petits rythmes. Ma mère me disait que même endormi, parfois, je tapotais encore quelques secondes.
Bon, ceci dit, c’était vraiment le seul « cadeau » avec lequel j’ai démarré. Ça, et le fait d’écrire pas trop mal et d’avoir un bon orthographe. Sinon, c’est la cata : nul en math, nul en dessin, très peu de sens logique, totalement inapte au bricolage et à la cuisine.
 
C’était quoi vos influences majeures à l’époque ? Il y a-t-il une chanson qui caractérise cette période de « découverte musicale » ?

Mes premières émotions étaient liées à la musique classique, Mozart, Schubert... Vers 8 ou 9 ans, on m’a fait découvrir les Beatles et les Stones. Mes premiers groupes vraiment « à moi » ont été les trucs de « new wave de l’époque », au tout début des années 80, Siouxsie, Cure, Ultravox, Depeche Mode, Joy Division un peu avant, puis New Order. Mais la première fois où j’ai ressenti qu’un groupe était vraiment parfait, que tout me plaisait, de la voix aux pochettes aux textes à l’attitude générale, et qu’il était vraiment fait pour moi (et moi pour lui ?), c’était avec les Smiths, donc en 1984. Voilà ce qui m’a donné envie de jouer dans des groupes. J’avais donc 17 ans.
 
49 Swimming Pools, est-ce la suite logique de vos six projets musicaux ?
Oui. D’une certaine façon, le lien le plus direct est entre les 3 albums de Chelsea et celui-là, qui en est un peu une continuation plus mature, plus sereine. Entre temps, il y a un Melville parce qu’on voulait tenter un disque plus rock, et LaGuardia, que j’ai fait un peu en marge pour expérimenter des mélanges guitares-claviers.

C’est naturellement que vous vous êtes tourné vers du « folk pop doux et envoûtant » ?
En fait, je n’ai rien fait consciemment. Il n’y a pas eu de virage ou de décision. Je suis juste arrivé à un stade de mon petit parcours musical où j’ai eu envie d’entrer en studio sans aucune préconception, sans plan, juste avec des idées de piano, des lignes de chant, des textes (au départ, ça ne devait même pas être un disque, mais juste une sorte d’exercice personnelle). S’il y a une influence, c’est celle liée à l’écoute très fréquente, chez moi, de Neil Young ou Leonard Cohen (mais davantage encore Neil Young). Leur musique est naturelle, spontanée. Elle n’est jamais bavarde, elle n’essaye jamais d’épater. Elle se contente d’être « ce qu’elle est » (ce qui est déjà pas mal !). Peut-être qu’ayant toujt juste passé la quarantaine, et après un long break depuis mon disque précédent (LaGuardia), je me suis détendu, relâché, et je me suis aussi senti doté de mélodies assez solides pour essayer ça : cette très grande fidélité à la musique elle-même. Avec Fabien (dans son studio, près de Tours), on a juste enregistré, en fait. On n’a pas vraiment « produit », au sens classique du terme. On a juste voulu enregistrer du mieux possible, le plus fidèlement possible, avec de beaux instruments, des très bons micros à lampe. Et à notre rythme, juste tous les deux, sans aucune pression.
 
Vous êtes un journaliste spécialiste de musique et un musicien. On voit mal votre vie sans musique ! Il y a-t-il, pour vous, une chanson qui pourrait faire aimer la musique à des gens qui disent ne pas l’aimer ?
«Always on my mind », l’originale, chantée par Elvis Presley (reprise ensuite par les Pet Shop Boys). Pour moi, c’est la chanson absolue, autant pour la mélodie que pour le texte, qui est le plus beau chant d’amour qui soit. Rien, mieux qu’une chanson, peut dire (ou pleurer) l’amour.
 
49 Swimming Pools, c’est pourquoi ? 49 poules mouillées ? C'est quoi la chanson de votre album à ne pas louper ?
Le nom du groupe est détournée dun nom d’une série de photos (des piscines, donc, dans la série 47 Swimming Pools, transformé en 49...) d’un photographe nommé Ed Ruscha. Un vieux monsieur maintenant, mais toujours vivant, qui a beaucoup oeuvré dans les photos d’architecture et d’urbanisme, surtout en Californie. J’adore les séries de photos, et les séries en générale, le fait de lister les choses qui se ressemblent... La répétition, je trouve ça très beau. Quand Morrissey répète plusieurs fois des mots, comme pour enfoncer le clou, ça m’émeut beaucoup.
La chanson à ne pas râter ? Je dirais la première, All the flowers in your field, pour sa mélodie lancinante, et l’arrivé sur le «LA » (all the people cry...).

Pouvez-vous nous parler de votre label ELAP ?
Si si ! En fait, c’est le label d’Etienne et Fabien. Moi, je n’y suis pour rien. Mais j’ai voulu faire le disque sur leur label, parce que c’est mes amais, ma famille. J’ai connu pas mal de maisons de disques depuis 19921, et vu l’esprit tranquille dans lequel on fait ce disque (et les concerts maintenant), c’était très important pour moi que ça reste familial, super simple, détendu. Et qu’on soit d’accord sur tout.

C’est quoi le comble du journaliste interviewé ? Vous avez des anecdotes de vos rencontres avec des personnalités mythiques ?
Il n’y pas de comble, je crois... En fait, je trouve ça cool d’être interrogé, j’ai toujours bien aimé ça... Des anecdotes, il y en aurait trop, j’ai fait vraiment beaucoup beaucoup d’interviews... Disons des grands souvenirs : Morrissey, PJ Harvey, Cobain, Johnny Cash, David Bowie, Björk...
 
On se débrouille bien niveau questions ?

Impec. Mais celle-là, moi, je ne l’ai jamais posée à personne ! ;-)
 
Comment appréhendez-vous la scène ?
Comme un moment où la musique doit vraiment être reine ! Pas d’esbrouffe, pas de grands effets, nous sommes trois musiciens extrêmement concentrés sur leur instrument, sur les tempos, sur l’interprétation. Les gens qui nous ont vu ont tous été assez bluffés par le niveau de concentration et d’intensité qu’on arrive à trouver. Le public rentre vraiment dedans, il n’y a pas un bruit quand on joue, c’est vraiment une chouette expérience.

A votre avis, aujourd’hui, les concerts sont plus importants que les albums ? 
A égalité, je mettrais les albums, les concerts, et aussi Internet, qui n’est ni l’un ni l’autre, mais un mélange : le public peut se faire un avis en 3 ou 4 chansons seulement, avec un bout de « live aussi ou une vidéo. Ça apporte un nouveau rapport aux groupes, et c’est extrêmement bénéfique. Il n’y avait pas le web quand nous avons fait les disques de Chelsea, et je trouve que c’est beaucoup plus chouette aujourd’hui. On peut échanger avec tout un tas de gens en direct, c’est canon. Moi-même, je suis en contact avec plein de musiciens étrangers que j’ai connu il y a longtemps, c’est vraiment appréciable.
 
Vous pensez que la relation artiste-public change, évolue ? Les gens ont de plus en plus besoin de voir et non plus d’écouter ?
Oui, c’est un peu ce que je répondais juste au dessus. Le rapport est plus direct. Le public ne peut plus, comme dans les années 80, se faire seulement une vague idée de ce qu’est un groupe, de son image, sa musique. Le rapport est plus complet aujourd’hui, il y a le son, l’image, les mots, les interviews, les blogs. J’aime bien cette épaisseur nouvelle. C’est cool d’être fan de bonne musique aujourd’hui.
 
Allez-vous à des concerts ?
Environ 2 ou 3 fois par mois, je pense.
 
Avez-vous déjà assisté un concert décevant ? C’était qui ?
En fait, je suis rarement déçu, ou alors surpris, étonné, je trouve en tout cas toujours quelque chose qui me nourrit, m’intéresse. Un concert vraiment décevant, c’est quand même rare, non ? Mais j’ai vu des soirs où Oasis jouait trop vite, par exemple.
 
Toujours en tant que public : C’est quoi pour vous, un bon concert ? Est-ce que vos critères évoluent ?
J’aime sentir que la musique dépasse ses auteurs, qu’elle les emporte plus haut qu’ils n’auraient pensé aller, qu’elle les sublime, en somme. J’ai vu ça quelque fois avec James, avec Blur aussi à leurs tout débuts. Et puis une fois avec Courtney Love, un concert de Hole au Zénith absolument flamboyant, alors que je n’en attendais vraiment pas tant !
 
Si vous aviez un super pouvoir, ce serait quoi ?
Reculer de 20 ans, et recommencer à enregistrer à partir de zéro, mais avec toutes les connaissances acquises depuis. En clair, le 49 Swimming Pools serait mon premier album... Sinon, bien sûr, être invisible.
 
Qu’est ce que vous pensez de la musique rock actuelle ? C’est du déjà vu ?
Je trouvais qu’on s’ennuyaut un peu il y a 5 ou 6 ans. Actuellement, je trouve qu’il y a plein de trucs chouettes, qui partent dans tous les sens. L’effet Internet (notamment aux Etats-Unis avec Pitchfork) est vraiment notable. Des groupes comme les Dodos émergent très vite, il y a au moins 3 ou 4 nouveaux groupes de cette trempe chaque année. C’est très riche. Et la « nouveauté absolue », moi, ça ne m’intéresse pas trop. Je cherche d’abord des belles mélodies, une belle voix, et des gens qui savent rester simple, jouer simple, ou simplement.
 
Y a-t-il des révélations musicales à ne pas louper cet automne ?
Ce n’est pas de cet automne, mais les Dodos, donc. J’aime beaucoup le nouveau EP de Grisbi (même si c’est des copains, je le dis !), celui de Ladybird LaLa Band aussi. J’aime bien le nouveau Why ?. Et chez les plus vieux, j’ai écouté et adoré le nouveau Nits.
 
Juicebox, vous en pensez quoi ?
Beau graphisme, bonnes idées. Continuez !
 
Des questions ?
Vous avez quel âge ? Les Smiths, vous avez connu quand ?

 

Et voici venu : LA MINUTE JUICEBOX, le principe : répondre aux questions par un titre de chansons.
Une chanson à écouter sous la pluie
Mushaboom, de Feist
 
Une chanson pour danser
Under the spell, de Apple Mosaic
 
Une chanson pour un road trip
You get what you give, de New Radicals
 
Une chanson que vous avez honte d’aimer
Under pressure, de Queen et David Bowie
 
Une chanson mélancolique
The greatest, de Catpower
 
Une chanson qui vous motive
Roscoe, de Midlake


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Turzi




turzi1TURZI, c’est cinq lettres dont deux voyelles. C’est quatre mecs dont Romain Turzi.
C’est un premier album intitulé « A » avec des titres de chansons comme «Alpes, Acid Taste, Amadeus, … ». Et un deuxième, sorti le 8 octobre 2009 et s’intitulant « B ». La chanson d’ouverture « Beijing », et la dernière « Bamako ».
Oui, TURZI décline les lettres de l’alphabet sur ses disques. Oui, TURZI a trouvé le bon filon pour qu’on le retrouve facilement dans notre bibliothèque musicale.
En attendant un album intitulé « Z » ( ?), on écoute, réécoute, découvre et redécouvre la pyschédélie et le bonheur sonore que nous apporte TURZI.

LA MINUTE JUICEBOXLe principe : répondre aux questions par un titre de chansons
Une chanson à écouter sous la pluie
Une chanson pour danser
Neu! : Taenzing
Une chanson pour un road trip
Kraftwerk : Tour de France 00’s Version
Une chanson que vous avez honte d’aimer
Françis Cabrel : J’ai peur de l’avion
Une chanson mélancolique
Harold Faltermeyer : Memories (top gun ost)
Une chanson qui vous motive
Peter baumann : Chasing the dream.

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Coming Soon

photo-howard-hughesParce qu’ils viennent de sortir leur deuxième album, parce qu’il l’on appelé “Ghost Train Tragedy”, parce qu’ils sont presque overbooké, parce qu’ils portent un nom qu’on voit dans les bande annonce US, parce qu’ils aiment la musique et nous le montre bien.
Juicebox a choisi pour vous COMING SOON. Et c’est Howard Hughes, chanteur charismatique du groupe, qui nous fait part de ces quelques chansons, fraîchement choisies.


 
LA MINUTE JUICEBOX
Le principe : répondre aux questions par un titre de chansons.

Une chanson à écouter sous la pluie
“Funeral Girl” de Daniel Johnston 

Une chanson pour danser
“You Know I’m Good” d’Amy Winehouse 

Une chanson pout un road trip
“Too Many Birds” de Bill Callahan 

Une chanson que tu as honte d’aimer
“Elle a les yeux revolver” de Marc Lavoine 

Une chanson mélancolique
“Blue Velvet” de Bobby Vinton OU “I don’t know what to do” de Pete Yorn & Scarlett Johansson 

Une chanson qui te motive
“Corner of my room” de Turner Cody (sur la BO du Prophète de Jacques Audiard) 

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Frànçois & The Atlas Mountains

francoisAprès quelques semaines de « no juice land »… Juicebox revient, pile sept jours après le début de l’automne.Sept jours pour ramasser les feuilles qui s’empilaient dans le jardin. Les trier, parce que les champignons s’installent vite sur ses choses là. Puis les sécher, les bouillir pour les rendre encore plus pures. Et, enfin, en faire des jus et vous les faire partager.
Juicebox qui fait de la poésie, c’est pas tip top … Mais quand c’est Frànçois, c’est autre chose. Le nouvel album « Plaine Inondable » de Frànçois & The Atlas Mountais est beau, joli, joyeux, soyeux, il respire… Ce Français exilé à Bristol nous fait partager un peu de lui et de sa nature à travers ses mots et quelques chansons choisies.

Tout d’abord, pourquoi être parti vivre à Bristol ?
Par amour d’une anglaise venue en vacances d’été en Charente -Maritime. Puis quand l’histoire s’est finie j’y suis resté parce que j’aimais voir en gris.


La musique, la peinture, l’art en général … comment cela est né en vous ?
La nature me l’a appris. Lorsqu’enfant je rentrais dans l’appartement après une journée passée dans la nature j’entendais le vent me dire de continuer á respirer la nature et la vie extérieur en dessinant. La pratique s’est élargie á la musique lorsque ma mère s’est remariée á un notable de province qui possédait un piano dans sa maison de campagne..


Existe-t-il une chanson, pour toi, qui pourrait faire aimer la musique à des gens qui disent ne pas l’aimer?span>
C’est étrange, effectivement j’ai déjà entendu des gens dire qu’ils n’aimaient pas la musique. Kafka par exemple fait cette remarque dans son Journal.
Mon frère est passé par une période de refus de musique et la seule chose qu’il pouvait écouter c’était les pièces de piano de Messiaen qui ‘reproduisent’ le chant des oiseaux… On en revient donc au bruit de la nature.


 LA MINUTE JUICEBOX

Une chanson à écouter sous la pluie
‘Can you hear he rain love?’ de Richard Hawley 

Une chanson pour danser
‘Get starting something’ de Michael Jackson

Une chanson pour un road trip de nuit
‘Wicked Game’ de Chris Isaak

Une chanson que vous avez honte d’aimer
‘Ocean’ de Jean-Louis Aubert

Une chanson mélancolique
‘3 Gnossiennes’ de Erik Saties

Une chanson qui vous motive
‘Peacefuly Swan’ de Unkle Jelly Fish

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